lundi 30 juin 2008

un texte de mathieu brosseau

puisque toute langue doit être dite, comprise ou prise au dehors, saisie par l’abandon, par ce R tremblant jusqu’à l’os, reliquat de la matière indivisible.

puisque toute langue doit être dite par inter S sifflant les postures et variant les axiomes en autant de plaisirs.

puisque tout vigile est un chien, fortifiant les parures et les reports………. par tous les gestes réarmant qui se respectent : le T du trésor gardé.

puisque toute langue est dite quand le tic de l’horloge fait tac, quand le joint de l’œil et de l’oreille fait O. Argh ! La seule précision est celle du tir, les mots ont tous les sens du corps qui pose : FEU !

puisque la fiction est fusion dans l’emboîtement des signes cachés, alors pardonnez-moi mais je dois sortir chercher quelques silences à refroidir pour me fourrer des trous supplémentaires dans le gosier. Je reviendrai quand j’aurai des ailes, l’œil au dessus des manières et de la cendre brûlante plein la bouche.

puisque la langue ne se tait pas, si elle taisait je serais extérieur. Contre la chambre, le placard abrite des bruits de nature passive et mes mains les commentent en leur creux. Etranger à cet instant précis je suis.

puisque toute langue doit être dite pour repousser l’envahisseur hors de soi et puisqu’il faut tracer la frontière tout autour du puits que nous sommes… puisqu’il faut exister pour son domaine, alors vous m’excuserez mais il me faut aller forer le trou d’à côté ::: l’insoupçonné dehors vertical. Il y a là-bas tout un tas d’histoires qui ne se racontent pas.

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