mardi 6 novembre 2007

épopée 15, 16, 17, 18

15.
sont venues les éclats
tressaillir la chair
l'élan des muscles
radieux et les haies rient
à en perdre la raison
les pâtures fleurissent
sous mes pas
il est évident qu'un principe
soutient l'harmonie et le chaos du réel

16.
qu'adviendra-t-il de certain?
de conséquent?
d'important
(chaque ligne annule la précédente)

17.
large vrombit
la défaite
sourde dans nos cœurs
qui n'en peuvent plus mais de battre
suffoqués le regard déterminé dans le vide
des montagnes s'écroulent indéfiniment
dans les secondes interminables
la mort semble confortable
ô mon destrier toi plus que toi
a la force d'atteindre la bordure extérieure
et moi que tu traînes
une chose
large vrombit
la défaite
sourde dans nos cœurs
qui n'en peuvent plus mais de battre
nos corps portent des marques qui ne se voient plus
rien n'indique la dureté des luttes
nous sommes indifférents
en manteau gris dans le brouillard
large vrombit
la défaite
sourde dans nos cœurs
qui n'en peuvent plus mais de battre

18.
les interdits, les codes, les structures
pleuvent
comme des armes
et dieu sait combien les armes sont belles
en particulier le xm-177, trapu et sauvage
dieu sait combien
elles entravent les efforts de tout guerrier
occupé à bien faire
soupirer, les secondes sont trempées par les pluies
chaque seconde
souffler
peut-être y a-t-il quelqu'un au bout du chemin
c'est flou ou je n'ai pas envie qu'il y ait quelqu'un
au bout du chemin

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