jeudi 17 avril 2008

le soleil blanc de charles-mézence briseul

le soleil (est) comme un gros fruit doré
les freux blancs volent dans de longues courbes tendues
au gré du vide
et l’océan ne cesse de lutter pour engloutir l’astre magnifique
« la lutte des hommes, papa, qu’en avez-vous fait ? »
nos regards n’y pourront rien changer
aussi hauts, aussi bas
nous ne sommes pas petits
nous ne sommes pas misérables
lorsque nous tentons d’envahir ce qui se présente

laissez les freux blancs m’embrasser
laissez les freux blancs m’embrasser

partir tôt n’est pas indispensable
la cornée des yeux brûle
sous le toit de feu blanc
si haut, si vaste
la nue n’est pas encore là, nous nageons
dans le vide lumineux, vierge, immense
en attendant de plonger



réduits, si peu, écrasons
jour et nuit en un seul
lumineux !
si longs
et la vacuité campe avec nous
j’aime tant ma femme, mes amis, mes proches, je leur promets toujours des choses intenables pour être sûr
je respire l’odeur des livres neufs car ils finiront brûlés, c’est si bien !

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